Le Repos Hebdomadaire – Les Déjeuners sur l’herbe

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143 – Le Repos Hebdomadaire

Les Déjeuners sur l’herbe

E.Faciolle,ohoto-édit;Le Perreux

Dos séparé -circulé à découvert en 1911

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Après un rude combat contre le patronat ,les ouvriers peuvent enfin profiter de leur dimanche  pour respirer  l’air pur de la campagne proche de Paris ,sur cette carte nous sommes certainement sur les bords de Marne :  (Perreux ,Champigny ,Nogent ,etc !)

*Trente ans avant les congés payés arrachés par la grève généralisée lors du Front populaire, la CGT obtient enfin le dimanche chômé.
Mais aujourd’hui c’est le lundi de Pentecôte que les pouvoirs publics suppriment.

Le 13 juillet 1906, le Parlement vote la loi Sarrier, instaurant le repos dominical obligatoire de 24 heures pour les ouvriers et les employés de commerce. Mais la bataille fut rude pour obtenir cette avancée, parfois même contre des personnes inattendues.

Ce combat se situe dans le contexte de l’abaissement du temps de travail. La loi du 30 mars 1900, appliquée à partir de 1904, instaure la semaine de 60 heures.

Nous sommes encore loin des quinze jours de congés payés de 1936, mais le dimanche chômé est le bienvenu, d’autant qu’il revient de loin. Ce repos dominical avait été précédemment instauré le 18 novembre 1814, sous la pression de l’Église qui souhaitait que les travailleurs puissent se rendre à la messe du dimanche matin. Mais, le 12 juillet 1880, cette loi est abrogée par des députés anticléricaux bornés qui n’ont pas compris qu’ils renvoyaient ainsi à l’atelier des ouvriers brisés par la fatigue.

Pourtant, le grand penseur anarchiste, Proudhon, peu soupçonnable de «jésuiterie curaillonne», avait publié une brochure au titre évocateur: «De la célébration du dimanche considérée sous les rapports de l’hygiène publique, de la morale, des relations de famille et de cité». Dans la même veine, le docteur Féré écrivait à cette époque: «Le repos hebdomadaire autorise une restauration des poumons, un rétablissement de la circulation sanguine et de l’activité sensorielle, un apaisement du système nerveux, une reviviscence des capacités d’attention et de raisonnement logique. Le respect du dimanche désamorce le surmenage.»*


*Texte : Force Ouvrière Hebdo n°2776*
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Tout Paris – Rue Sorbier (XXé arrt)- Commérages

Rue Sorbier – Cliquez sur la carte pour l’agrandir et en voir tous les détails

Tout Paris N° 59

Rue Sorbier (XXé arrt) – Commérages

Collection F.Fleury

Dos séparé – circulé à découvert le 22 /10/ 1904

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Continuons notre balade dans le XXé arrondissement de Paris avec une carte  d’une série  « Tout Paris » exclusivement sur le  XXarrt.

Aujourd’hui un petit tour Rue Sorbier,cette rue a la même origine que celle qui fut ouverte ,en 1862 entre l’emplacement de la place Martin -Nadaud actuelle et le boulevard Mortier ,et à laquelle on donna en 1867,le nom du Général SORBIER (1762-1827).

Le photographe a profité d’un moment de discussion entre 2 femmes pour trouver la légende un peu racoleur de cette carte postale  « Commérages !!.

Sur la droite de la carte on aperçoit un Omnibus impériale à traction hippomobile ,à la différence des tramways hippomobiles l’omnibus circulait dans les rue de Paris sans être guidé par des rails et n’avait pas nécessairement  de points d’arrêts fixes .






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Paris-Station du Métropolitain des Couronnes et Boulevard de Belleville

Station des couronnes - Cliquez sur la carte pour l’agrandir et en voir tous les détails

531 Paris. – Station du Métropolitain des Couronnes et Boulevard de Belleville

éditeur J.L.C

Dos séparé – non circulé

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la station des Couronnes est située dans le XXéme arrondissement de Paris  et placée sur le terre-plein central du Boulevard de Belleville.

L’accès de la station est équipée d’un entourage Guimard à écussons et fond arrondi , à noter que ces candélabres sont toujours en place aujourd’hui .

Les marchés dans la vie parisienne ont toujours été des lieux importants aussi bien au point de vue économique que social,
dès le Ve siècle quand Paris s’appelait encore Lutèce  se tenait dans l’Ile de la Cité le marché « Palu ».

Vers 1860 ,pas moins de 50 marchés peuplaient Paris ,aujourd’hui presque le double de marchés existent .

Le marché de belleville fait toujours partie de ces marchés populaires ,comme le montre cette carte de 1900 la fréquentation y était déjà très importante .

l’éditeur ce cette carte est J.L.C ,éditeur que l’on voit assez rarement (par rapport aux grands éditeurs de Paris de l’époque) pour le noter .

Ces 3 lettres J.L.C  étaient accompagnées d’un petit bouquet de Gui ,ce qui composait le logo de cet éditeur .

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Une image tiré du Bottin Didot de Paris de 1907

éditeur JLC JULIEN




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Paris Venise – Inondation 1910-Intérieur d’une Cour au 10,rue de Charonne

Intérieur d’une Cour au 10,rue de Charonne – Cliquez sur la carte pour l’agrandir et en voir tous les détails

132   Paris Venise – Inondation 1910-Intérieur d’une Cour au 10,rue de Charonne

Collection F.Fleury – Collas – Charles – et Compagnie  de Cognac  ( le trèfle à 4 feuilles des 4 C)

Dos séparé – non circulé

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Paris Venise ,drôle de nom pour cette série de cartes de la collection F.Fleury ,Venise l’endroit ou l’on va pour passer des vacances romantiques ,dans cette cour du 10 rue de charonne rien de romantique quand on voit la tête  de ces braves gens inondés par cette crue de 1910.

Il faut savoir que ce quartier de la rue de charonne situé 200 mètres de la bastille n’était pas à l’époque un quartier chic aux appartements de plusieurs millions .

Pour être né dans ce quartier et pour avoir parlé souvent avec mon père  (né en 1919 au 95 rue de Charonne),je peux vous assurer que même dans les années 1950/1960 les appartements étaient encore des taudis .

Bien sur pas d’eau chaude ,l’eau froide à la fontaine sur le palier , un wc à la turc sur le palier servant pour les locataires de 2 étages , dans les appartements de petite taille 35 mètres pour les plus grands un poêle à charbon et un lavabo servant aussi bien a faire la vaisselle que pour faire sa toilette (au gant pour les amateurs).

Je vous parle des années 1950/1960 ,alors imaginez vous les conditions de vies de cette époque de 1910 ,papa me racontait qu’il n’ avait fait installer l’électricité dans l’appartement où il vivait avec mes grands parents qu’en 1938.

Bien sur les époques changent ,mais je suis toujours surpris d’entendre des gens raconter tout naturellement qu’ils ont refusé de prendre un appartement parce-que la salle de bain était ‘ »un peu trop petite » !

Année 2011 , pour mémoire il y a toujours des gens qui vivent dans la rue et toujours des gens qui vivent dans des taudis !!

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Une petite vue du 10 rue de Charonne 100 ans après , j’oubliai en face du 10 se trouve toujours l’entrée de la cour Saint Joseph (Entrée que l’on aperçoit au fond sur la carte ancienne )

 

 

 

 

 

 

 

 

 

10 rue de Charonne 100 apres

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Photo : Google maps





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Paris -Marchande de Fleurs

Marchande de Fleurs - Cliquez sur la carte pour l’agrandir et en voir tous les détails

33 – Paris -Marchande de Fleurs

éditeur O.L (?)

Dos simple – non circulé

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Voici une carte particulièrement belle et peu courante !

Vers 1900 , il est de bon gout de décorer les appartements bourgeois de Paris de fleurs , à cette époque les femmes de « bonne société » ne travaillent pas et s’invitent  régulièrement à boire le thé ou café .

Ne pas avoir un bouquet de fleurs dans son appartement pour recevoir ses amies serait inconcevable,cette habitude fait le bonheur des marchandes de fleurs qui « fleurissent » dans les quartiers chics de Paris.

De bon matin ,les domestiques devaient aller acheter les fleurs ,bien sur le quai aux fleurs de la cité était l’endroit idéal ,mais il y avait surtout nos petites marchandes aux « paniers » ou à la charrette à bras qui s’installaient dans les quartiers les plus huppés de la capitale.

Ces petites marchandes, le plus souvent de conditions très modeste se levaient dés l’aube pour s’approvisionner en fleurs qu’elles trouvaient aux halles de Paris ou directement chez des maraichers de la banlieue Parisienne qui avaient compris que le commerce de fleurs était un plus à leur quotidien !

Et pour finir en poésie,’un poème du poète populaire et sentimental de Paris et de ses faubourgs !

« François Coppée » (pas le politique François Copé ) le poète né en 1842 et mort en 1908 !!

La petite marchande de fleurs.

Elle nous proposa ses fleurs d’une voie douce.

Et souriant avec un sourire qui tousse.

Et c’était monstrueux ,cette enfant de sept ans.

Qui mourait de l’hiver en offrant le printemps.

Ses pauvres doigts étaient plein d’engelures

Moi je sentais le fin parfum de tes fourrures

Je voyais ton cou rose et blanc sous la *fanchon*

Et je touchais ta main chaude dans ton manchon

Nous fîmes notre offrande ,amie,et nous passâmes

Mais la gaité s’était envolée,et nos âmes

Gardèrent jusqu’au soir un souvenir amer.

Mignonne,nous ferons l’aumône en hiver.

(Poème extrait du recueil « intimités « )

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* « fanchon » nom féminin singulier foulard porté sur la tête et noué sous le menton*





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