Villefranche Saint-Phal – Le Docteur Beullard et le dipsacus sylvestris

Le saviez-vous ?

Si je vous dis … « Je suis un docteur de Villefranche Saint-Phal”

Le premier nom qui vous vient certainement à l’esprit est le docteur Péchard.

Mais bien avant lui à Villefranche Saint-Phal il y a eu un médecin qui a fait de nombreuses découvertes et une particulièrement qui a sauvé la vie de nombreux de ses patients et de beaucoup d’autres en France. À la fin du 19e siècle, il était encore fréquent de mourir de la gangrène ou d’être rapidement amputé pour être sauvé.

Le docteur Beullard fut appelé par Monsieur Lebeau, habitant (du Bois-Rond) commune de Saint-Martin-sur-Ouanne pour donner des soins à son fils âgé de 17 ans, qui avait la moitié de la jambe gangrenée.

L’amputation avait été proposée comme unique chance de salut par un médecin qui le soignait depuis plusieurs jours avec le traitement de l’époque à base de quinquina, de camphre et des anti-gangréneux ordinaires. Le docteur Beullard de Villefranche Saint-Phal imagina de se servir du Dipsacus sylvestris, également appelé Cardère commun, chardon à foulon, ou encore cardère des champs, dont il étudiait les propriétés aseptisantes.

Les feuilles vertes de la plante furent hachées très finement et appliquées sur la plaie. Après quelques jours, la teinte noire de la plaie du jeune homme (signe de la gangrène) disparaît pour devenir rose comme une blessure ordinaire.

Cette pratique, maintes fois renouvelée pendant des années sur de nombreux patients, avait quasiment toujours de très bons résultats. Le docteur Beullard, venait d’arracher cette plante méconnue à sa vie campagnarde pour la présenter aux scientifiques de l’Académie des sciences.

Devant les scientifiques, le docteur Beullard expliqua que cette plante que l’on trouve abondamment dans l’Yonne et aussi d’autres régions de France avait des effets bénéfiques bien supérieurs à ceux que l’on obtient en pareil cas avec l’emploi du camphre, du quinquina et autres antiseptiques plus ou moins utilisés pour soigner les plaies gangréneuses. Le docteur Beullard expliqua aussi en détail le mode d’application de cette plante (attention âmes sensibles).

À l’aide du bistouri ou des ciseaux courbes, j’enlève le plus possible de tissus mortifères, mais en évitant d’arriver jusqu’au vif ; je préviens ainsi la douleur et l’hémorragie ; je lotionne la plaie avec de l’eau chlorurée au dixième, puis je la remplis de feuilles vertes de cardère hachées très finement, de manière que tous les points soient bien en contact avec la plante, je recouvre d’une compresse, et le tout est maintenu à l’aide de quelques tours de bande. Je renouvelle ce pansement toutes les vingt-quatre heures.

Les médecins et chirurgiens militaires seront particulièrement concernés par cette découverte pour les plaies occasionnées par les armes à feu.

Je ne sais pas si ce traitement fut utilisé longtemps, mais ce qui est sûr, c’est qu’aujourd’hui la cardère est une plante médicinale reconnue pour être utilisée notamment pour les problèmes d’eczéma, d’impétigo, de psoriasis et de nombreux autres troubles cutanés.

À bientôt pour d’autres balades et petites histoires dans nos belles villes de Charny Orée de Puisaye

Pascal 

 

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Cartes postales Anciennes – Saint-Georges du Rosay – Route de Bonnetable

Cartes postales Anciennes - Saint-Georges du Rosay - Route de Bonnetable

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Saint-Georges du Rosay – Route de Bonnetable
édition G. Deluard
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Partons à Saint-Georges-du-Rosay dans la Sarthe en région Pays de la Loire en 1900. À cette époque les 897 habitants ont élu comme maire monsieur Lechat. L’histoire qui va suivre est tellement bête que l’on pourrait croire que je l’ai inventée, mais pourtant cette histoire est malheureusement vraie. Un cultivateur de Saint-Georges-du-Rosay, Louis Rebrassé, quittait son domicile, pour braconner : La peur des gardes lui avait fait cacher sous sa longue veste son fusil . En passant une haie, son arme s’accrocha et le coup partit. La charge fit balle et atteignit l’imprudent à la jambe gauche, la lui labourant profondément, du jarret à la cheville. Il s’affaissa, perdant beaucoup de sang,  son chien, par ses aboiements furieux, attira l’attention des voisins. Le malheureux, qui arrosait de son sang la terre gelée, se crut sauvé. Il comptait sans un Continuer la lecture

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Cartes postales anciennes – Paris boulevard Montmartre à cheval

Cartes postales anciennes - Paris boulevard Montmartre à cheval

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Paris boulevard Montmartre
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Le Paris de la belle époque et les attelages hippomobiles. Paris en 1900 compte plus de 95000 cochers inscrits à la préfecture de Paris, il faut dire que Paris ne manque pas de compagnies de fiacres à cette époque, pas moins de 11150 voitures à deux places sont mises journellement au service des parisiens. Toutes ces voitures circulaient dans la rue, à la recherche du Client ou stationnaient prés des gares et à des endroits désignés par la préfecture de police. Il y avait aussi des loueurs de Voitures, la ville de Paris en comptait environ 825 occupants un personnel de
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Histoire de l’Aviation de Clément Ader à 1910 – Le Monoplan Botty

Histoire de l'Aviation de Clément Ader à1910 - Le Monoplan Botty

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Histoire de l’Aviation de Clément Ader à 1910 – Le Monoplan Botty
Carte N° 100 – Photo S.A.F.A.R.A reproduction interdite
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Et Voilà… Cette grande série de cartes postales sur l’histoire de l’aviation de Clément Ader à 1910 se termine aujourd’hui avec cette centième et dernière carte postale. De Clément Ader à 1910, dans l’enthousiasme des premières heures de l’aviation, un grand nombre de sportsmens envahiront les rares aérodromes, avides de s’initier à la pratique de l’aviation très souvent uniquement par goût, sans y être engagés par des intérêts professionnels, sans même rechercher la gloire qui s’attachait à leurs exploits. De tous ces sportsmens certains deviendront célèbres et leurs noms seront à tout jamais liés à l’histoire de l’aviation.

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Histoire de l’Aviation – 1910 – Le monoplan La Frégate de Robert de Lesseps

Histoire de l'Aviation - 1910 - Le monoplan La Frégate de Robert de Lesseps

Histoire de l’Aviation – 1910 – Le monoplan La Frégate de Robert de Lesseps – Cliquez sur la carte pour l’agrandir et en voir tous les détails

Histoire de l’Aviation – 1910 – l’Aéroplane La Frégate
Carte N° 99 – Photo S.A.F.A.R.A reproduction interdite
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Le monoplan La Frégate de Lesseps, d’une envergure de 10 mètres, d’une longueur de 6,5 mètres et d’un poids à vide de 210 kilos avait une forme bien particulière avec des ailes incurvées rappelant les ailes d’un oiseau. M. Robert de Lesseps avait commandé à une société de construction d’appareils aériens, un aéroplane d’un type inédit qu’on avait baptisé La Frégate en versant d’avance un acompte de 5.000 francs. Quand fut achevée la construction de l’appareil, M. Robert de Lesseps en confia l’essai à son frère, mais il arriva que Continuer la lecture

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