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Les Vosges – Le Travail du Bucherons
Imp AD . Welck . – Saint -Dié (déposé)N° 4307  
Dos séparé – non circulé
(timbre  recollé sur le recto de la carte par un inconditionnel d’un timbre sur une CP )  
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Le Bucheron 
 Le bois , Un matériau noble que l’homme a appris à travailler  depuis des siècles. Même le bûcheron qui manie la hache respecte la  forêt. Il sait à la fois couper les arbres qui le font vivre mais aussi  protéger les jeunes pousses et entretenir les sous-bois pour les  générations suivantes. 
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Au rythme des quatre saisons
 
La vie du bûcheron est calquée sur les cycles de la nature. Une saison  d’abattage s’étend de la fin octobre à la mi-avril. Le reste de l’année,  le bûcheron se consacre à des travaux agricoles pour son compte ou  comme saisonnier.
À ces cycles annuels s’ajoutent des cycles plus longs. La révolution de  coupe est de trente à quarante ans. Ce qui signifie qu’un jeune bûcheron  ne revient sur le premier site de sa carrière qu’à la vieillesse  approchante. Le bûcheron est à la fois tributaire de la nature et du  temps.
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L’outillage et l’entretien
 Chaque bûcheron dispose d’une cognée, c’est-à-dire d’une grosse hache à  biseau étroit, d’une scie à bûche et d’une serpe, parfois d’un  passe-partout (grande scie à lame large).
Vers la fin de l’hiver, pour faciliter le mouvement du passe-partout à  la montée de la sève, le bûcheron le graisse en frottant la lame avec  une couenne ou en écarte les dents ; on appelle cela l’avoyage.  L’aiguisage des outils est très important. On dit que la qualité d’un  bûcheron se mesure à sa façon d’affiler une hache.
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L’abattage  
Pour abattre un chêne, deux bûcherons sont nécessaires. À la cognée, ils  sectionnent et dégagent le pied de l’arbre, afin de pouvoir le couper à  ras du sol. Puis ils déterminent la direction de la chute en entaillant  la base de l’arbre. Cette direction doit prendre en compte la  protection des baliveaux, arbres réservés pour qu’ils puissent croître  en futaie, aux alentours.
Après s’être éloignés dès que le bois commence à craquer, les bûcherons  précipitent la chute de l’arbre. À terre, le chêne est écimé et  ébranché. Le tronc, devenu un grume, c’est-à-dire une pièce de bois non  encore équarrie, est évacué par les débardeurs l’été suivant.
Le travail du bûcheron ne s’arrête pas là. Une fois l’abattage terminé,  il ressappe (recoupe) les souches trop hautes et les rempiette (refait  le pied) pour leur éviter un pourrissement précoce.
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Bûcherons de père en fils  
Sur six, huit ou dix enfants que peut accueillir une maisonnée, il n’est  pas rare que certains jeunes garçons suivent les traces de leur père en  apprenant eux-mêmes le métier de bûcheron. Dès douze ans, les jeunes  garçons accompagnent leur père dans les bois. Six jours par semaine, les  voilà qui découvrent le métier de bûcheron. D’abord des tâches faciles  pour se muscler, comme par exemple débiter de la charbonnette à l’aide  d’une serpe et d’une scie. Puis un véritable travail d’homme, de  bûcheron pourrait-on dire, tel que l’abattage.
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Extrait du chapitre concerné, dans l’ouvrage Les métiers d’autrefois,  de Marie-Odile Mergnac, Claire Lanaspre, Baptiste Bertrand et Max  Déjean, Archives et Culture.