Cinquième et dernière cpa de cette série de 5 cartes postales des années 1900. Enfin le baiser sur la bouche… Et oui dans ces années 1900 il fallait au moins 5 cartes postales avant d’arriver au baiser… Aujourd’hui, très souvent 2 SMS suffissent.
Embrasse-moi, mon cœur, baise-moi, je t’en prie, Presse-moi, serre-moi ! À ce coup je me meurs ! Mais ne me laisse pas en ces douces chaleurs : Car c’est à cette fois que je te perds, ma vie.
Mon ami, je me meurs et mon âme assouvie D’amour, de passions, de plaisirs, de douceurs, S’enfuit, se perd, s’écoule et va loger ailleurs, Car ce baiser larron me l’a vraiment ravie.
Je pâme ! Mon ami ! mon ami, je suis morte ! Hé ! ne me baisez plus, au moins de cette sorte. C’est ta bouche, mon cœur, qui m’avance la mort.
Ôte-la donc, m’amour, ôte-la, je me pâme ! Ôte-la, mon ami, ôte-la, ma chère âme, Ou me laisse mourir en ce plaisant effort !
Le baisé – Le mien est trop profond pour ne durer qu’un jour
Le mien est trop profond pour ne durer qu’un jour
éditeur MF Paris
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Le mien est trop profond pour ne durer qu’un jour…Voici la quatrième carte de cette série de 5 cartes postales…
Ô lèvres, fleurs de sang qu’épanouit le rire, Frais calice du souffle et rose du baiser, Où, malgré moi, revient mon rêve se poser, Si douces que les mots ne peuvent pas le dire.
Lèvres, coupes d’amour après qui l’on aspire, Désireux de l’ivresse et craignant d’y puiser ; Le buveur délicat a peur de vous briser, Et lentement avec extase vous attire.
Je veux tarir ma soif à vos calices clairs ; A votre humide bord irradié d’éclairs Je boirai comme on boit à l’eau d’une fontaine.
Versez-moi la caresse, irritante douceur, Ô lèvres ! souvenir, espérance lointaine, Dont je veux mordre encore la fragile épaisseur !