Paris – Bois de Boulogne – Le Sentier de la Vertu

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1636 – Paris – Bois de Boulogne – Le sentier de la Vertu 

édition Aqua Photo : LV & Cie, Paris

Dos séparé – non circulé

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Le sentier de la vertu était ‘en autre’ comme beaucoup d’endroits du bois de Boulogne  des lieux de rencontres et de rendez-vous galants.

Cet endroit a inspiré de nombreux peintres comme Van Dongen qui peint en 1913 « le sentier de la vertu » et les cavaliers au bois en 1920.

J’ai en ma possession le livre « Paris Nouveau Paris Futur  » de la librairie Jacques Lecoffre écrit par Victor Fournel, dans ce livre l’écrivain décrit le Paris de 1868 et fait un constat sans concessions du nouveau Paris et des transformations apportées par le Barron Haussmann.

Voici un passage de ce livre (page 117), où Victor Fournel fait un constat du bois de Boulogne et une prédiction de ce que deviendra un jour cet endroit… Vous allez voir qu’il ne s’est pas trompé de beaucoup…! 

Mais je n’ai garde de médire des travaux qui ont transformé et rogné le bois de Boulogne ! Jamais œuvre ne fut mieux appropriée à sa destination. On l’a fabriqué tel qu’il le fallait pour les goûts et les besoins de ses habitués. La ville de Paris a interrogé le bois, avec une variante au proverbe : «Dis-moi qui tu hantes, et je te dirai ce que tu dois être.» La mare aux Biches et le parc aux Daims sont faits à souhait pour les rêveries de ces messieurs et de ces dames ; la route du lac contient tout ce qu’il faut de nature pour les chevaux de notre jeunesse dorée, et les crinolines à la mode trouvent un théâtre digne d’elles dans le rond des cascades.

Longchamp, le turf, le pré Catelan, le parc de la société d’acclimatation, l’hippodrome, complètent les délices de ce jardin d’Armide, rendez-vous favori du jockey-club des deux sexes.

« On peut prévoir le moment où, grâce à cette mystérieuse loi de déplacement qui entraîne toutes les villes en les faisant glisser, comme des fleuves, d’orient en occident, c’est-à-dire dans un sens contradictoire au mouvement de rotation de la terre, le bois de Boulogne se trouvera en plein dans l’enceinte de Paris, et peut-être en deviendra le centre.

Alors on le découpera en tranches, qu’on vendra fort cher, comme le parc des Princes, le domaine du Raincy ou le hameau de Saint-Cloud ; et des hôtels se dresseront à tous les points pittoresques, pour exploiter la vue des lacs et de la grande cascade, comme ceux qu’on trouve au bord du Léman ou devant la chute du Rhin. »

 

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