Paris – Le Vieux Paris à l’exposition de 1900

Vieux Paris à l'exposition Universelle de 1900 - Cliquez sur la carte pour l’agrandir et en voir tous les détails

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18 – Paris. – Le Vieux Paris à l’exposition de 1900

éditeur Massias

Dos simple – circulé à découvert le 11 août 1900

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Difficile d’imaginer les splendeurs que pouvaient voir les Parisiens et les touristes en 1900 quand ils se promenaient en bateau ou quand ils se baladaient autour des pavillons et dans la reconstitution du vieux Paris.

Une des plus charmantes des attractions de l’Exposition Universelle de 1900 était certainement cette évocation si pittoresque de Paris aux siècles passés, cette fantaisie etait due au crayon de M. Robida, ces dessins ont ensuite été exécutés par l’architecte M. Benouville.
C’était un peu en abrégé l’histoire de Paris, à laquelle on pouvait s’imprégner dans cette leçon en tableaux des bords de la Seine.
On y trouvait trois groupes distincts, le premier du XV siècle, le deuxième du XVIII et le troisième etait un heureux mélange de différentes époques.
On avait cherché à reproduire les monuments les plus intéressants du « Paris Ancien » et on les avait groupés de la façon la plus charmante qu’on puisse imaginer.

C’etait un vrai régal pour l’historien qui trouvait des points de repère à ses souvenirs, pour l’artiste qui voyait une belle image avec des unités admirablement groupées, pour les touristes enfin qui s’amusaient de ces mille détails qui foisonnaient sur les monuments.

On entrait par la porte Saint-Michel, pour arriver à la place du Pré-aux-Clercs, d’un coté on pouvait voir la rue des Vieilles-Écoles, et de l’autre, la rue des Remparts.

On retrouvait la Maison aux piliers et la Tour du Vieux-Louvre, dans la rue des Vieilles-Écoles, on voyait la maison où naquit Molière elle était en réalité située au coin de la rue Saint-Honoré et de la rue Étudiants (elle fut démolie en 1802).

On avait aussi une reproduction fidèle de la maison Nicolas Flamel ainsi que de celle du Grand Coq, ou fut imprimé le premier numéro de la Gazelle de France, et qui, par conséquent représentait le berceau de la presse française.

On voyait aussi la Tour du Collège de Lisieux qui était située à l’emplacement du Panthéon actuel, on était en plein quartier moyen âge. On avait aussi construit un bâtiment où se trouvait la « Pomme de pin », dans laquelle des chanteurs exécutaient leurs chansons anciennes.

Au pied de l’escalier du théâtre, on retrouvait le pilori de saint-Germain-des-Prés, enfin l’église de Saint-Julien-des-Ménestriers, qui fut jusqu’à la révolution la propriété de la corporation des jongleurs et Ménestriers.
La place des halles occupait tout le centre du vieux Paris, c’était une évocation du XVIII siècle, plus loin, on se retrouvait dans le quartier du Châtelet avec le pont au Change et ses maisons spéciales qui furent incendiées en 1621.
On voyait aussi la rue de la Foire-Saint-Laurent avec tous ses petits commerces élégants, l’antique palais de Saint-Louis, de Philippe Le Bel, occupait une place importante.

Toutes ces constructions du Vieux Paris ont été montées sur une plate-forme en bois, établie sur une série de pieux foncés dans le lit du fleuve.
Les Parisiens ont pu admirer pendant plusieurs mois des édifices tortueux et bizarres, car le concessionnaire avait obtenu pour ses constructions un droit d’existence de dix années.


Source: Les travaux de l’Exposition de 1900 de A.Da.Cunha /préface Henri de Parville édition Maison Masson et Cie

 

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