Le Plessis-Robinson – La rue de Malabry – Loueur de Chevaux – d’Hier à Aujourd’hui

Robinson-La rue de Malabry

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Robinson-La rue de Malabry  
Collection ND Phot 
Dos séparé – circulé à découvert en 1906 
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Difficile aujourd’hui d’imaginer que cette rue de Malabry a été le lieu de fêtes pour des milliers de Parisiens et de Robinsonnais et Robinsonnaises. Il faut s’imaginer plusieurs centaines de promeneurs dans cette rue allant de cafés en bals restaurants . Au premier plan de cette carte postale on peut voir un loueur d’ânes et d’attelages en 1910 ce loueur au n°52 de cette rue était la Veuve Gaudin, mais bien sûr elle n’était pas la seule, au N° 45 c’était MR Michaux et au N° 21 Mrs Perdreau. Un peu plus loin on mange chez Mr Lemaire des pommes frites qui ont fait sa renommée. Au numéro 58 c’est la boucherie Michelin et son saucisson qui vous attend. Le maire de cette époque est Mr Jaugé, son adjoint Mr Barré et son secrétaire de mairie Mr Bascou. Bien sur la rue n’a plus cette ambiance populaire des années 1900 et les petites baraques sont devenues de très belle propriétés comme on peut le voir sur cette image prise par Google-Maps.

Rue Malabry-Le Plessis-Robinson-d'hier à aujourd'hui

Rue Malabry-Le Plessis-Robinson-d’hier à aujourd’hui

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Carte postale Anciennes de Robinson – Un Ane récalcitrant

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Robinson – Un Ane récalcitrant – Cliquez sur la carte pour l’agrandir et en voir tous les détails

5 – Robinson – un âne  récalcitrant 
E – Hangard,éditeur, Robinson 
Dos séparé – circulé à découvert en 1904
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Cette carte de Robinson est assez courante et s’achète entre 4 à 10 euros selon l’état, bien sûr des vendeurs affichent des prix de 20€ voire 30€ pour cette carte… Passer votre chemin si vous voyez ces prix.
Les guinguettes de Robinson deviennent un des hauts lieux de la fête et attirent de plus en plus de monde, à tel point que la ville de Robinson devient un lieu incontournable des fêtes du dimanche. Le succès fut si grand que tous les établissements se firent concurrence, si bien que, ne sachant plus ensuite lequel avait été le premier, chacun y allait de sa publicité. Citons quelques noms des célèbres guinguettes de Robinson de la belle époque; au Vrai Arbre ,  le Grand arbre , l’arbre des Roches ,  au Grand Saint-Éloi,  L’Ermitage … etc. etc.

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Établissement du Robinson de brévannes

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ÉTABLISSEMENT DU ROBINSON DE BRÉVANNES ( S-et-O)
La Glissade Aérienne,12 mètres de Longueur.

Édition Bron -Dos séparé

circulé à découvert en 1913

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Guinguettes de la banlieue parisienne
La plupart des établissements étaient situés près d’un cours d’eau ou d’un lac. Cependant, certains se sont installés dans des lieux insolites, mais toujours joignables de la capitale par le chemin de fer.

Les guinguettes de Robinson en sont l’exemple typique.

Installées dans et autour de châtaigniers centenaires, elles apportaient au Parisien une note d’exotisme, de retour à la nature, si cher à Jean-Jacques Rousseau. Aussi, il n’est guère étonnant qu’elles se soient édifiées dans cette Vallée de Chevreuse qu’il connaissait si bien. Construites dès 1848, des cabanes en bois étaient perchées en haut de ces arbres où l’on servait le déjeuner dans des paniers hissés par des cordes. Des attractions agrémentaient le lieu, comme la promenade à dos d’âne.

Les cabanes dans les châtaigniers à Robinson.
On doit la popularité de Robinson à des établissements bal-restaurants construits dans de grands châtaigniers. Le Val d’Aulnay, domaine qui sépare le Plessis (Piquet) de Châtenay-Malabry, est en effet très boisé et notamment en châtaigniers.

En 1848, Joseph Gueusquin, amateur des récits de Robinson Crusoé, eut l’idée d’installer dans les plus gros châtaigniers des plateformes et autres cabanes reliées entres elles. Il y établit un bal-restaurant sous l’enseigne de « Grand Robinson ». Celui-ci fut rebaptisé « le Vrai Arbre » en 1888. La mode est lancée et le Tout-Paris se presse les dimanches à Robinson pour fréquenter la dizaine de guinguettes construites entre la deuxième moitié du XIXe et le début du XXe siècle.

La ligne de train est spécialement prolongée jusqu’à Robinson et la station de train Sceaux-Robinson est construite en 1895.

Les guinguettes de Robinson deviennent un des hauts lieux de la fête et attirent de prestigieux invités tels que le tsar de Russie et le roi d’Espagne.

Les plus célèbres guinguettes de Robinson : « Au Vrai Arbre », « Le Grand Arbre », « l’Arbre des Roches », »au Grand Saint-Eloi », « La renommée des pommes de terre frites » et « L’Ermitage » …

On voit que le succès fut si grand que ces établissements se firent concurrence, si bien que, ne sachant plus ensuite lequel avait été le premier, chacun y allait de sa publicité « Au Vrai Arbre », un peu comme pour la « vraie » source de la Loire ! La commune prit même le nom officiel du Plessis-Robinson, tant la renommée de ces guinguettes profitait à la commune.

L’inauguration de la ligne de Sceaux, futur R.E.R. B, en 1946, a ensuite bien facilité leur accès… mais c’était pour voir la fin de cette épopée.


Texte : Culture Guinguette
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