Carte Postale Ancienne de Villefranche Saint-Phal d’Hier à Aujourd’hui

Bonjour à tous
Pour faire suite au message de Laurent sur Facebook de l’arrivée d’un nouveau boulanger à Villefranche et pour dire bienvenue à Adeline et Sylvain Tillier voici une carte postale des années 1910 de Villefranche Saint-Phal.

 Le photographe de l’époque s’est installé route de Villeneuve pour immortaliser ce cliché. Sur la gauche, la plaque du notaire M. Lelievre et sur le mur de droite une belle plaque publicitaire du chocolat Menier. 

Tout au bout de la rue et juste derrière l’église se trouvait il y a quelques années la boulangerie avant qu’elle déménage route de Joigny. Personnellement, je préférais l’endroit où elle se trouvait avant, même si le stationnement n’était pas toujours facile. 

 En 1910, le maire est M. Gache et les 747 habitants n’ont pas trop de problèmes de stationnement pour acheter chez le boulanger M. Dorare un gros pain de 4 livres à douze sous, soit soixante centimes de Francs dans les années 1900. Très souvent je demande à des amis ..Tu te rappelles combien tu payais une baguette avant l’euro …Attends que je me rappelle, 1,5 francs… Mais non mon vieux on payait en 1999 en moyenne 4 francs la baguette ( 0,60€), et aujourd’hui en moyenne 0,85€.       

Comme très souvent dans nos petites villes, le temps a moins transformé nos rues que dans les grandes agglomérations. Cependant le clocher de l’église n’est plus aussi beau qu’il n’était à la belle époque. Je n’ai pas trouvé à quelle époque ce changement de flèche a été fait et pourquoi..! 

Si vous le savez n’hésitez pas à me laisser un message.

A bientôt avec d’autres petites histoires de nos communes de Charny Orée de Puisaye. 

Pascal    

    

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Carte Postale Ancienne de Charny – Fête des Ponts – Le défilé

 

Charny – Fête des Ponts – Le défilé – éditeur G. Morlot – Charny

Nous voilà arrivés à Charny  en 1910 pour la dernière étape de notre balade dans les communes de Charny Orée de Puisaye. A cette époque, la ville compte 1425 Charnycois et Charnycoises administrés par le Maire et docteur M. Roché. 

La liste des commerçants et des petits métiers est tellement longue qu’il me fera une bonne dizaine de cartes pour citer tous les noms. Citons aujourd’hui, un boulanger, M. Botté; un boucher M. Benard; un bourrelier, M. Duport; un épicier, M. Baujard, un cordonnier, M. Besnard et pour terminer cette première liste le café du cheval Blanc de M. Vial. 

Et si on imaginait que la pandémie était terminée, le monde a vaincu le coronavirus et que c’est la fête à Charny comme ce dimanche 11 août 1912 ou tous les habitants de Charny avaient fêté un concours agricole et le festival de musique. 

A cette occasion, la population de Charny avait fait merveille pour recevoir ses visiteurs et la ville était littéralement enfouie sous une chatoyante parure. Fleurs naturelles et artificielles des plus variées, sapins, guirlandes de papier et de verdure, ainsi que des lustres élancés, avaient été disposés avec un goût raffiné dans chaque rue.

Il y avait aussi des arcs de triomphe majestueux et d’un long travail. Rue Saint Martin, arc surmonté d’une lyre et portant un transparent avec : Honneur aux Sociétés musicales. Rue des Ponts, arc avec transparent en couleurs représentant un laboureur à son travail.

A l’entrée du pays, route de Saint-Maurice, arc agrémenté de deux silhouettes d’agriculteurs. A l’entrée du faubourg Lamothe, arc surmonté d’une charrue et portant les inscriptions : Agriculture, Industrie.

Complimentons sincèrement la municipalité et tous les habitants pour la charmante décoration de leur ville.

Dans l’après-midi, les fanfares de Toucy, Champignelles, Saint-Maurice-sur-Fessard et Courtenay ont donné des concerts au Pont, places de l’Hôtel de Ville, rue Victor-Hugo et rue de la Mothe. Les auditeurs étaient nombreux et ils ont fait la fête aux excellents musiciens.

Les sociétés musicales se sont ensuite regroupées et ont défilé en ville pour arriver sur la place du Marché, où avait lieu la distribution des récompenses du concours agricole. 

J’ai hâte de voir un jour Charny-orée de Puisaye décoré de milliers de fleurs et de guirlandes, des gens qui dansent au rythme des musiciens de rues, un bal populaire, des saltimbanques sur la place du marché et surtout des gens heureux.

Pascal 

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Carte Postale Ancienne de Perreux – La Grande Rue

Perreux – La Grande Rue – éditeur Saget.  

Avant dernière étape de notre balade dans le passé à travers nos communes de Charny Orée de Puisaye.

Nous voici dans la grande rue dans les années 1910, à cette époque les Perreusiens, Perreusiennes sont au nombre de 612 administrés par le Maire M. Pierron.

Pour venir à la foire, ce sont tous les 16 de chaque mois et pour la fête patronale, il faudra attendre la Trinité. Le marchand de chevaux était M. Durant et les agriculteurs, M. Fourchotte, M. Garceau et M. Lemaire. À noter sur la commune le château de Montigny propriété du comte de Beauregard.

Je ne connais pas trop la ville du Perreux, mais la première chose qui m’a étonné en voyant cette carte postale, c’est la hauteur et la forme du clocher de l’église par rapport à celui d’aujourd’hui.. ( je n’ai pas trouvé la date de ce changement, si vous avez la réponse ne vous gênez pas)

Sur de très nombreuses cartes postales de la belle époque, on voit souvent des personnes assises tranquillement sur un banc ou une chaise installées devant leur maison.

Cette habitude était un moyen de communication entre voisins et de se tenir au courant des petites histoires et des petits ragots. En parlant de petite histoire voilà ce qui s’est passé en septembre 1912. Les familles Paré et Masson, du hameau de la Coudre, commune de Perreux, vivaient en mauvaise intelligence. Mlle Juliette Paré, âgée de 21 ans, qui gardait ses vaches, s’est disputée avec Mme Masson qui passait près d’elle avec une botte d’herbe.

Des paroles aigres-douces furent échangées, puis des coups. Juliette Paré cassa un bâton sur le dos de Mme Masson et lui laboura la figure avec tant de brio qu’elle  lui ensanglanta le visage.

Juliette Paré, prétendra qu’elle était en état de légitime défense, ce qui ne l’empêchera pas d’être condamnée à 8 jours de prison avec sursis. De plus, elle devra payer 100 fr. à Mme Masson à titre de dommages-intérêts.

Pascal 

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Carte Postale Ancienne de Chène-Arnoult – La Mairie

Chène-Arnoult – La Mairie

Un peu de repos dans notre balade autour des communes de Charny Orée de Puisaye en s’asseyant tranquillement devant la mairie de Chène-Arnoult en 1910. 

A cette époque le maire est M. Chapuis et les Quersusarnuliens et les Quersusarnuliennes sont au nombre de 275.

Le troisième dimanche de mai et le huit décembre c’est jours de fêtes patronales et c’est l’occasion d’aller boire une Chopine ou une Fillette au café de chez  M. Bornat et de M. Rabillon.

Citons nos agriculteurs qui ont travaillé dur les terres de Chêne-Arnoult et commençons avec M. Gathelier, M. Grognet, M. Pompot et M. Tripot.

Un problème de fer sur un cheval M. Martin le maréchal-ferrant était toujours présent à sa forge. Pour une paire de sabots neufs il fallait aller taper à la porte de M. Diverly le sabotier. Un tonneau qui fui direction le tonnelier M. Bornat (L).

A noter que le pressoir était l’affaire de M. Millot et que le château était la propriété de Mme Pignon.

Un petit fait divers arrivé en 1909 pour les amateurs de la petite histoire de nos communes..

M. Léon Mourrier, était venu à bicyclette pour travailler à la ferme de La Fontaine (Chêne-Arnoult), gérée par Louis Baron. Son travail terminé, M. Mourrier rentra à Fontenouilles et s’aperçut de la disparition de la plaque de contrôle de sa bicyclette. Ses soupçons se portèrent  trés rapidement sur les époux Baron.

Après une petite enquête chez le débitant de plaques et ne trouvant aucun achat de plaque au nom de Baron, madame Baron avoua le larcin, en ajoutant que son mari ignorait cette indélicatesse.

Aujourd’hui, cette petite histoire nous fait rire, mais il faut savoir que dès 1893 tous possesseurs de vélocipèdes étaient redevables d’une taxe annuelle de 10 francs pour chaque vélocipède et 6 francs à partir de 1898, un quart du produit de cette taxe était attribué aux communes.

En 1900, les plaques étaient valables 4 ans et les propriétaires devaient faire graver sur leur plaque, leur nom, prénoms et adresse.

En 1907, le prix sera revu à la baise pour arriver à 3 francs. De 1907 à 1921, il y aura chaque année une émission d’une plaque d’un modèle différent.

Pour vous rendre compte ce que représentait 3 francs en 1907, à cette époque un pain de 4 livres coûtait 0,80 franc. Il faudra attendre l’année 1958, pour que cette taxe (impôt) sur les vélocipèdes soit définitivement abandonné.

Aujourd’hui, ces plaques de Vélo sont recherchées et collectionnées par les Placocyclephiles. 

Pascal 

 

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Carte postale ancienne de Saint-Martin-sur-Ouanne – Le bureau de Poste et la Grande Rue

 

SAINT-MARTIN-SUR-OUANNE-LE-BUREAU-DE-POSTE ET LA GRANDE RUE

Saint-Martin-sur-Ouanne – Le bureau de Poste et la Grande Rue – édition Rameau – Cliché Ismaël Sens.

Allons faire un petit tour en 1900 à Saint-Martin-sur-Ouanne.

Nombreux Saint-Martinois et Saint-Martinoises sont venus au rendez-vous du photographe M. Ismaël.

À cette époque la ville compte 776 habitants administrés par le maire M. Baratin (H). La liste des commerçants et petits métiers installés en ville en 1900 est longue, mais citons quelques noms de cette époque et gardons les autres noms pour d’autres cartes postales.

Les aubergistes étaient au nombre de sept, M. Carreau, M. Coladon, M. Priend, M. Rameau, M. Bourret, M. Archenaul et M. Poilliot. Le Menuisier, M. Cyre et les sabotiers, M. Bourgoin, M. Rameau (A) et M. Simon.

Pour les amateurs et lecteurs des faits divers de cette époque, Saint-Martin-sur-Ouanne a été le 10 février 1908 témoin d’un crime affreux. Le nommé Anselme Rameau, âgé d’une trentaine d’années, père de trois enfants en bas-âge, a tué, d’un coup de revolver, l’agriculteur Arthur Franchis, âgé de 29 ans, dans les circonstances suivantes.

Après une soirée très arrosée entre camarades au café Prieur, Arthur Franchis aurait reproché à Rameau Anselme d’avoir volé de l’eau-de-vie et un coq à son voisin M. Quarteron. Anselme Rameau, abruti depuis longtemps déjà par l’alcool, ivre ce soir-là, et plein de colère, jura de se venger de ces accusations.

Anselme Rameau, alla chercher chez lui un revolver chargé et redescendit à la ferme de la famille Franchis. Arrivé devant les fenêtres de la ferme, Anselme Rameau appela Arthur Franchis. Celui-ci se leva et ouvrit la fenêtre. Alors eu lieu ce court et tragique dialogue :

Est-ce moi qui ai volé chez Quarteron ? — OUI. Et le malheureux Arthur tomba foudroyé dans la chambre. Rameau lui avait lâché un coup de revolver en plein cœur. Le coupable se laissa arrêter sans résistance et fit les aveux les plus complets, sans paraître se rendre compte de l’énormité de son acte.

L’avocat de Rameau a eu la rude tâche de défendre l’accusé. Selon lui, il aurait tué dans un moment de passion ; son crime est bien celui d’un impulsif. L’ivresse et la fatalité sont les seuls agents directs de son acte meurtrier. Me Lalande demandera au jury d’écarter les circonstances aggravantes de meurtre volontaire et de préméditation.

Rameau, durant le réquisitoire et la plaidoirie de son avocat, ne cessera de sangloter. Sa femme, assise dans l’auditoire, fondera également en larmes.

Écartant la préméditation et accordant des circonstances atténuantes, Rameau sera condamné à dix ans de réclusion criminelle.

La population de Saint-Martin-sur-Ouanne avait été consternée par ce crime abominable et partagea sincèrement la douleur de la famille Franchis…

A bientôt avec d’autres cartes postales et d’autres petites histoires de nos communes de Charny Orée de Puisaye.   

Pascal 

 

 

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