Suite et fin du terrible accident de Chemin de Fer de Chouzy le 21 octobre 1904

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L’accident de Chemin de Fer de Chouzy le 21 octobre 1904- Cliquez sur la carte pour l’agrandir et en voir tous les détails

 

579 – L’Accident de fer de Chouzy (L-etC) – le 21 Octobre 1904 
éditeur Marcel MARRON, Orléans
Dos séparé – circulé à découvert en 1904
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Hier l’envoyé spécial était prêt à partir à Chotisy pour parler avec le maçon  Villanet, sur lequel disait-on tout d’abord pesait de si lourdes charges..! 

M. Louvet, jugé d’instruction, mis au courant de certains racontars, avait tenu à entendre sur place et sans retard un témoin précieux. La gendarmerie fut donc chargée d’alter jusqu’au bourg de Chouzy où habitait le maçon pour lui transmettre la convocation du magistrat. Mais villanet, qui travaille en ce moment aux Grouëts, était depuis longtemps déjà parti et les gendarmes allèrent le réclamer sur son chantier. Ces allées et venues de la maréchaussée, ce témoignage réclamé, tout cela prit des proportions énormes dons l’esprit des habitants. On fit donc bientôt de Villanet un inculpé…Le parquet  et c’était son devoir strict ne pouvait négliger un détail quelconque : les magistrats ne se contentèrent pas seulement de l’interrogatoire du maçon et allèrent jusqu’à la perquisition.
Les résultats en furent négatifs et Villanet, qui n’avait cessé de protester de son innocence, rentrait chez lui. Le logis était vide, ce matin, quand je m’y  suis  présenté, mais j’ai longuement causé avec quelques voisins qui paraissent tenir le maçon en grande estime et le jugent incapable d’un acte criminel. Villanet est un homme de cinquante ans ; sa femme travaille dans une biscuiterie de Blois ; un de ses fils est soldat, un autre garçon fréquente l’école de Chouzy, où la famille réside depuis une douzaine d’années.
On a parlé de difficultés entre Villanet et une garde-barrière de la voie ferrée ; il n’y a, dans les faits énoncés, rien qui puisse permettre d’accepter l’hypothèse d’une vengeance du maçon.
Car l’hypothèse d’un attentat s’accrédite de plus en plus tant à la direction de la Compagnie d’Orléans qu’au parquet de Blois.
Si le substitut du procureur de la République, M. Pierre Berger, est un homme aimable, c’est aussi un fonctionnaire discret. Un peu malgré lui, j’ai réussi à me procurer des renseignements précis  sur les constatations auxquelles le parquet a procédé sur les lieux de l’accident de concert avec les ingénieurs de la Compagnie.
On dit, vous le savez, que quarante-deux tire-fonds ont été enlevés sur la longueur d’un rail et qu’une éclisse aurait été également déboulonnée du côté extérieur de la voie  suivie par le rapide 31.

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Entre Chouzy et Onzain – l’Accident de chemin de fer le 21 octobre 1904

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L’Accident de Chemin de Fer de Chouzy (L-et-C) – 21 octobre 1904 
éditeur Marcel MARRON, Orléans
Dos séparé – circulé à découvert en 1904
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Voici la suite du reportage de l’envoyé spéciale du Petit Parisien Paul  GREZ.

Un Navrant Spectacle:

Les voyageurs du rapide, que le déraillement avait surpris en plein sommeil, avaient déjà pour la plupart abandonné les wagons.

À leurs cris d’effroi répondirent bientôt des clameurs effrayantes, des appels déchirants dominant les sifflements de la vapeur.

La locomotive de l’express de Nantes, une machine de soixante-dix tonnes et son tender avaient, après le choc, rebondi de l’autre côté de la voie et roulé dans le fossé, en bas du remblai haut de deux mètres environ. Le fourgon de tête avait comme un boulet défoncé l’avant d’un wagon couloir de deuxième classe qui le suivait. La toiture avait en partie été enlevée, disparue la partie gauche, émiettés les boiseries des compartiments.

Oh ! cette vision tragique dans la nuit, en pleine campagne, de gens affolés fuyant éperdus de tous côtés pour revenir bientôt joindre leurs efforts a ceux du personnel des trains et aussi ceux des gares de Chouzy et de Onzain qui, ayant entendu le formidable choc et pressenti, le malheur, accouraient, accompagnés des habitants des localités voisines

Pendant ce temps, le télégraphe avisait le chef de gare de Blois qui, lui aussi, de son côté, préparait les secours médicaux, envoyait chercher plusieurs docteurs. Les victimes étaient nombreuses, Hélas !

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