Paris -Marchande de Fleurs

Marchande de Fleurs - Cliquez sur la carte pour l’agrandir et en voir tous les détails

33 – Paris -Marchande de Fleurs

éditeur O.L (?)

Dos simple – non circulé

§

Voici une carte particulièrement belle et peu courante !

Vers 1900 , il est de bon gout de décorer les appartements bourgeois de Paris de fleurs , à cette époque les femmes de « bonne société » ne travaillent pas et s’invitent  régulièrement à boire le thé ou café .

Ne pas avoir un bouquet de fleurs dans son appartement pour recevoir ses amies serait inconcevable,cette habitude fait le bonheur des marchandes de fleurs qui « fleurissent » dans les quartiers chics de Paris.

De bon matin ,les domestiques devaient aller acheter les fleurs ,bien sur le quai aux fleurs de la cité était l’endroit idéal ,mais il y avait surtout nos petites marchandes aux « paniers » ou à la charrette à bras qui s’installaient dans les quartiers les plus huppés de la capitale.

Ces petites marchandes, le plus souvent de conditions très modeste se levaient dés l’aube pour s’approvisionner en fleurs qu’elles trouvaient aux halles de Paris ou directement chez des maraichers de la banlieue Parisienne qui avaient compris que le commerce de fleurs était un plus à leur quotidien !

Et pour finir en poésie,’un poème du poète populaire et sentimental de Paris et de ses faubourgs !

« François Coppée » (pas le politique François Copé ) le poète né en 1842 et mort en 1908 !!

La petite marchande de fleurs.

Elle nous proposa ses fleurs d’une voie douce.

Et souriant avec un sourire qui tousse.

Et c’était monstrueux ,cette enfant de sept ans.

Qui mourait de l’hiver en offrant le printemps.

Ses pauvres doigts étaient plein d’engelures

Moi je sentais le fin parfum de tes fourrures

Je voyais ton cou rose et blanc sous la *fanchon*

Et je touchais ta main chaude dans ton manchon

Nous fîmes notre offrande ,amie,et nous passâmes

Mais la gaité s’était envolée,et nos âmes

Gardèrent jusqu’au soir un souvenir amer.

Mignonne,nous ferons l’aumône en hiver.

(Poème extrait du recueil « intimités « )

¤

* « fanchon » nom féminin singulier foulard porté sur la tête et noué sous le menton*





Share Button

D’hier à Aujourd’hui – Savigny sur orge – la vieille Rue

Savigny sur Orge - Cliquez sur la carte pour l’agrandir et en voir tous les détails

Savigny sur Orge – Vieille Rue

Olivier,épicerie

Simi Bromure , A Breger Fréres ,9 rue Thénard, paris Déposé

Dos séparé -circulé à découvert le 30/12 1914

§

Cent mètres ,c’est la distance que nous avons parcourue depuis hier dans la rue Charles Rossignol.

Cette marchande des quatre-saisons s’est installée ou arrêtée le temps d’une photo .

Sur la droite de cette carte on distingue nettement  le mur des écuries de l’ancien  château du général Louis-Nicolas Davout et au fond à gauche l’entrée de l’ancienne Mairie de 1732.

Juste un petit mot sur le château qui est aujourd’hui connu de tous sous le nom du Lycée Jean Baptiste Corot , bien sur le général Davout n’a pas été le dernier propriétaire du château ,  en 1882 l’ ingénieur des travaux publics Alexis Duparchy devient  propriétaire  du château et des terres .

En 1940 , les bâtiments du château  sont  touchés par un  bombardement suivi d’un  incendie ,  les héritiers d’Alexis Duparchy ne pourront subvenir financièrement aux travaux de remise en état des bâtiments  et le château  sera vendu en 1948 au ministère de l’éducation nationale qui rebaptisera le  lycée en 1954 du nom de  » Lycée Jean Baptiste Corot « .

§

Mais revenons à notre marchande de quatre-saisons, pour vous rendre contre du changement de cette rue en 100ans , j’ai fait un petit montage photos !

Je n’imagine même pas le vacarme des klaxons que provoquerait cette petite marchande en plein milieu de la rue en 2011 ?

100 ans apres la Rue Charles Rossignol - Savigny sur Orge



Share Button