Environs de Moret en 1900 – Les Sablons – Routes de Venaux-Nadon

Environs de Moret-Les sablons-routes de Veaux-Nadon

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53 – Environs de Moret – Les Sablons – ( Routes de Venaux – Nadon )
éditeur J. Fejard à Moret, cliché Coffin
Dos séparé – circulé à découvert
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Le photographe a eu une sacrée bonne idée de se placer à ce croisement des routes de Venaux-Nadon et d’immortaliser cette scène. La petite carriole de la boulangerie Picault s’est même arrêtée pour notre plus grand plaisir. À cette époque il n’était pas rare de voir ces petites roulottes parcourir les villages proposant leurs pains aux habitants.

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Les Sablons – prés Moret – la Maison Gascoin

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38 .  Les Sablons – prés Moret – la Maison Gascoin

edit . de l’imp. med . J .Fégard ,a Moret ,cliché Collin

Dos séparé – circulé à découvert

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On se repose à Sablons ,certainement un dimanche  après une longue semaine de travail difficile ,il faut se rappeler des conditions de travail à cette époque !!

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Le 13 juillet 1906, le Parlement vote la loi Sarrier, instaurant le repos dominical obligatoire de 24 heures pour les ouvriers et les employés de commerce. Mais la bataille fut rude pour obtenir cette avancée, parfois même contre des personnes inattendues.

Ce combat se situe dans le contexte de l’abaissement du temps de travail. La loi du 30 mars 1900, appliquée à partir de 1904, instaure la semaine de 60 heures.

Nous sommes encore loin des quinze jours de congés payés de 1936, mais le dimanche chômé est le bienvenu, d’autant qu’il revient de loin. Ce repos dominical avait été précédemment instauré le 18 novembre 1814, sous la pression de l’Église qui souhaitait que les travailleurs puissent se rendre à la messe du dimanche matin. Mais, le 12 juillet 1880, cette loi est abrogée par des députés anticléricaux bornés qui n’ont pas compris qu’ils renvoyaient ainsi à l’atelier des ouvriers brisés par la fatigue.

Pourtant, le grand penseur anarchiste, Proudhon, peu soupçonnable de «jésuiterie curaillonne», avait publié une brochure au titre évocateur: «De la célébration du dimanche considérée sous les rapports de l’hygiène publique, de la morale, des relations de famille et de cité». Dans la même veine, le docteur Féré écrivait à cette époque: «Le repos hebdomadaire autorise une restauration des poumons, un rétablissement de la circulation sanguine et de l’activité sensorielle, un apaisement du système nerveux, une reviviscence des capacités d’attention et de raisonnement logique. Le respect du dimanche désamorce le surmenage.»

UNE LOI DÉTOURNÉE

Jaurès militait aussi pour le dimanche chômé et la CGT appelait à «la grève générale du dimanche».

En effet, de 1880 à 1906, les ouvriers devaient passer leurs dimanches matin à nettoyer leurs machines. Dès 1889, le député Nadaud a voulu supprimer la loi de 1880.

Pourtant, une fois votée, la loi Sarrier sera largement amputée. Les préfets autorisent 13 000 dérogations, surtout pour le petit commerce. Si des employeurs font travailler le dimanche sans dérogation, ils doivent payer une contravention de… un franc! Vingt-neuf mille contraventions ont été dressées en 1906; même nombre en 1907.


Texte : Force Ouvrière Hebdo n°2776



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