Paris – Le Théâtre Marigny et son plan

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Paris -Le Théâtre Marigny

Imprimeur Courmont Frères – Baschet Éditeur

Dos simple -Non circulé

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Sur cette carte postale les Parisiens ont mis leur plus beaux habits pour la réouverture du théâtre Marigny, c’est chaque année la fin des jours froids et pluvieux et le retour certain de l’estivale saison.

Voici ce que l’on pouvait lire sur le Didot mondain de 1909, toute la vie parisienne avec son élégance et son charmant tapage semble émigrer du centre et des boulevards vers le rond-point de Marigny.

Ce n’est pas que cela, c’est du même coup la fête joyeuse qui rallume ses flambeaux, non plus dans les salles surchauffées de l’hiver, mais dans un décor de rêve, un Éden de  verdure et de fleurs de ce jardin merveilleux de la capitale.

On a souvent discuté sur les raisons du succès persistant et incomparable de Marigny, qui fait de cet exquis théâtre pendant les beaux soirs, l’endroit unique où l’on sent vraiment battre l’artère de la grande vie Parisienne .

Les uns ont dit que c’était la situation merveilleuse, dans l’un des plus ravissants jardins qui soient, d’autres l’excellence d’un programme combiné par deux managers émérites que sont MM. Bornery et Desprez ; d’autres encore le cachet de haute élégance qu’offrent toujours les chambres mondaines de spectateurs où se mêlent, au Tout Paris les plus brillantes illustrations cosmopolites.

On a vanté aussi et combien justement la séduction de ce promenoir à ciel ouvert et de ces fraiches terrasses où le spectateur savoure à la fois le charme de la nature dans la splendeur des Champs-Élysées et le charme de la civilisation représentés par un essaim sans cesse renouvelé de jolies femmes en toilettes claires…. La vérité est qu’il y a de tout cela dans la vogue de Marigny et que ses habiles directeurs n’ont rien épargné pour en faire le lieu de réunion le plus select, le plus confortable et le plus délicieux du monde.

Quant au spectacle, c’est bien simple, chaque année Marigny se surpasse.

Et les revues à grand spectacle, les pantomimes originales, les attractions rares et diverses font de Marigny l’endroit le plus agréable du monde

Voici le plan du Théâtre Marigny en 1909

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Téléphone . 1 0 1 – 8 9 . — Directeurs : MM. BORNEY et DESPRÉZ, Secrétaire général: M. EDMOND LEROY. Chef d’Orchestre M HALLET — Revues — Grands Ballets-Pantomimes —Acrobates — Chanteuses de genre — Soirées de gala — Promenoirs — Fauteuil — Jardins extérieurs —
Matinées le dimanche et les jours fériés.
Promenoir 3 fr.; Fauteuils de balcons 6 fr ; Fauteuils d’orchestre 8 fr ; Loges du rez de chaussée 10 fr ; Avant-scènes 12 fr . 

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Les Voitures automobiles sur les Champs-Élysées en 1900

Automobiles-sur-les-champs-elysees-en-1900 – Cliquez sur la carte pour l’agrandir et en voir tous les détails

4    Paris (VIIIe). – L’Avenue des Champs-Élysées.

éditeur – LL  (Levy Lucien fils )

Dos séparé-circulé à découvert

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Le photographe de la maison d’édition Levy a voulu par ce cliché nous montrer l’importance que prenait l’automobile dans les années 1900, car le photographe aurait pu 10 minutes plus tard où plus tôt faire le même cliché avec un ensemble d’attelages.

On est loin de nos cartes grises, nos vignettes, nos contrôles techniques et nos permis à points mais voici ce que l’on pouvait lire en 1900 sur les voitures automobiles dans Paris

A la fois sport et industrie éminemment française, l’automobilisme fait des progrès très rapides et constants.

Le nombre des machines circulant à Paris dépassera bientôt 3000, (V. Automobile-Club, au mot Cercles.)
  Les propriétaires d’automobiles paient, à Paris, un impôt de 60 francs par voiture à 2 places et de 110 francs par voiture de plus de 2 places.
« Règlements de circulation. — Décret, des 10 mars et 10 avril 1899 : Voitures avec ou sans avant-train moteur, à boggie ou non, circulant isolément.« 

Les voitures doivent circuler sans répandre ni odeur incommodante, ni aucune matière pouvant causer un incendie ou une explosion.
Rien ne doit masquer la vue du conducteur à l’avant ; les appareils indicateurs doivent être placés bien en vue et éclairés la nuit; les organes de manœuvre doivent être groupés de façon que le conducteur puisse les actionner sans cesser de surveiller la route.

Lé véhicule doit être pourvu de 2 systèmes de freins.

 Les automobiles sont, comme les machines à vapeur, soumises au contrôle des ingénieurs des mines. Chaque machine examinée est marquée d’un n° d’ordre; un procès-verbal d’examen est remis au constructeur, qui doit en donner une copie à l’acheteur, ainsi qu’un certificat attestant que la voiture livrée est bien conforme au type.

Chaque machine doit porter en caractères apparents le nom et l’adresse du constructeur et du propriétaire.
Tout propriétaire doit, avant de mettre une voiture en circulation, adresser au préfet du département une déclaration dont il lui est remis, récépissé. Cette déclaration, sur laquelle sont mentionnés les noms et adresses ci-dessus, la copie du procès verbal d’examen est remise au service des Mines, et est valable pour toute la France.

Tout conducteur doit être porteur d’un certificat de capacité délivré par le Préfet, à la suite d’un examen passé devant l’ingénieur des mines.
Le conducteur doit présenter à toute réquisition le certificat de capacité et le récépissé de déclaration à la Préfecture.
Le conducteur doit rester maître de sa vitesse, en aucun cas cette dernière ne doit dépasser 30 kilomètres à l’heure en rase campagne, 20 kilomètres dans les endroits habités et elle doit être ramenée à la vitesse d’un homme au pas dans les passages étroits ou encombrés.
Toute machine doit être munie d’une trompe d’appel, et à l’avant d’un feu blanc et d’un feu vert.

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Paris en 1900 – Avenue des Champs-Élysées

Champs Élysées – Cliquez sur la carte pour l’agrandir et en voir tous les détails

648 – Paris  – Avenue des Champs-Élysées

éditeur CLC

dos séparé – circulé à découvert en 1904

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Le photographe s’est placé au beau milieu des Champs Élysée bien dans l’axe de l’arc de Triomphe pour prendre ce cliché.

L’expéditeur de cette carte postal a rajouté une petite flèche pour nous indiquer « Loubet » … Est-ce vraiment Émile Loubet ? en tout cas l’homme lui ressemble beaucoup.

Pour faire suite à la carte du boulevard Montmartre, voici quelques renseignements de plus sur les conditions des cochers et des clients de cette époque.


I . Le voyageur qui, en montant en voiture,n’avait pas fait connaître au cocher son intention d’être conduit à l’heure, etait présumé avoir pris la voiture à la course.
S’il se faisait conduire à l’heure, il devait d’abord l’heure entière, même si le cocher ne m’était  que 30 minutes.

I I . Il était interdit aux cochers d’offrir, par paroles ou gestes, leurs voitures au public.

I I I . Les cochers étaient autorisés à demander des arrhes (le prix d’une heure à courir après le payement du premier travail), si les voyageurs, les gardaient à leur service.

Ils pouvaient aussi se faire payer d’avance lorsqu’ils conduisaient aux gares, théâtres,bals, concerts et autres lieux de réunion ou de divertissements, où la circulation est difficile et le stationnement, même momentané interdit.

IV. Les cochers n’étaient pas tenus d’admettre plus de voyageurs qu’il n’y avait de places indiquées. 2 enfants de 10 ans pourront toujours remplacer une personne. Un enfant de 5 ans ne compte pas pour un voyageur.

Dans les voitures à strapontin, celui-ci comptait pour 1 ou 2 places suivant ses dimensions.
Ils pouvaient refuser les gens en état d’ivresse ou accompagnés d’animaux, ou ceux dont la tenue pourrait salir la voiture. Ils pouvaient refuser de laisser monter une personne sur le siège.

V. Le cocher d’une voiture dépourvue de galerie pouvait refuser de prendre les bagages des voyageurs. Une valise, un objet porté à la main ne sont pas considérés comme bagages.

VI. Quand un voyageur se faisait conduire à son domicile, il ne pouvait céder la voiture à quelqu’un des siens sans payer d’abord la course accomplie et sans le consentement du cocher.

V I I . Le cocher qui s’arrêtait dans la rue pour « charger » un client, ne pouvait refuser une course trop longue, sous prétexte qu’il va « relayer ».
– Après chaque course, le cocher devait visiter sa voiture et remettre aux voyageurs les objets oubliés.

Si les voyageurs étaient déjà trop loin, les objets devaient être déposés, dans les 24 heures , à la Préfecture de Police.

Il était interdit au cocher de manger sur son siège ou à l’intérieur de sa voiture. En dehors des stations, il lui était interdit de se tenir à l’intérieur de sa voiture. De plus, il lui était défendu de fumer quand sa voiture était occupée.

École des Cochers de Fiacre de Paris était au 137, R. Marcadet (fondée en 1890).

L’enseignement portait : 1/ Sur l’itinéraire des voies de Paris ; 2/ Sur la conduite d’une voiture sur la voie publique ; 3 / Sur les règlements de police applicables aux cochers.
  L’union Fraternelle des Cochers se situait au 16, Boulevard de l’Hôpital.

l’Union Syndicale, des Cochers se trouvait au 237, R. Marcadet et la Chambre Syndical des Cochers, à la Bourse du Travail rue du Château-d’Eau.

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Carte postale – Les Guignols au Champs-Élysées – Paris 1900

 

Les Guignols Paris - Cliquez sur la carte pour l’agrandir et en voir tous les détails

Paris (8e arrt) – Champs-Élysées – Les Guignols

Éditeur –  C.M.

Dos séparé -circulé soue enveloppe

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Pour commencer un petit mot sur cet éditeur C.M

Sous ces deux initiales se cachait la maison « Malcuit », installé 3 rue Bourdaloue ces artistes éditeurs signèrent leurs cartes par les initiales C.M. ou  E.M.

S’il ne fallait se souvenir que d’une seule série de l’éditeur « Malcuit », je choisirais sans aucun doute la célèbre et très recherchée série de cartes des « Petits Métiers de Paris ».

  Mais revenons à notre carte des guignols des Champs Élysées, comme souvent à cette époque les Parisiens viennent nombreux aux rendez-vous des fêtes et des représentations théâtrales.

Ces rendez-vous sont bien organisés, les loueurs de petites charrettes tirées par une chèvre font le plaisir des tout petits, chaises et bancs sont installés tout autour du théâtre en plein air, mais les retardataires resteront debout.

Attention le spectacle va bientôt commencer …!

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Paris Vécu – Aux Champs – Elysées – Guignol

Paris Vécu - Guignol - Cliquez sur la carte pour l’agrandir et en voir tous les détails

Paris Vécu – Aux Champs – Elysées . – Guignol ( N° 18)

L.J & Cie, éditeur , Angoulême – Paris

Dos séparé –  circulé à découvert le 4 mars 1904

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C’est vers 1800 dans un café de Lyon que l’on constate l’existence de ce drôle de personnage de Guignol.

Il est créé par Laurent Mourget tisseur de soie de son métier à Lyon, le nom de guignol viendrait des exclamations des touts premiers spectateurs s’écriant « c’est vraiment guignolant » et chacun prit l’habitude d’appeler Guignol ce petit personnage.


Dès 1818, la marionnette de Guignol arrive sur les Rond-Point des Champs-Elysées, c’est Pierre Guentleur qui installera le premier *castelet* fixe.

C’est en 1836 que Pierre Dumont, un marionnettiste lyonnais vient faire concurrence à Pierre Guentleur et s’installe lui aussi sur le Rond-Point.

Il y aura toujours une petite différence entre le Guignol parisien et lyonnais, portant la redingote verte à parements rouges c’est notre Guignol Parisien, toujours vêtu de brun c’est notre Guignol Lyonnais.

Guignol viendra s’installer à Paris dans bien d’autres endroits de la capitale, offrant à chaque fois le même  plaisir aux enfants de voir Guignol et ses compagnons, Gnafon, Mr Boulou , Madelonet et le  Gendarme.

Toutes ces marionnettes vivront toujours entre disputes et réconciliations, mais aux cris des enfants, ‘Guignol’ ‘Guignol’ ‘Guignol’, notre petite marionnette finira par apparaître pour venir au secours des plus faibles à grands coups de bâtons.

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*castelet* Petit théâtre occultant la présence des marionnettistes et servant de scène pour les spectacle de marionnettes.


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