Carte Postale Ancienne du Pays Basque – Une famille de Sandaliers

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Pays Basque – Une famille de Sandaliers
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Installés, assis sur leur siège bas et semblant porter, sur leurs genoux, une sorte de pupitre, à mouvements mesurés, réguliers, ils, tirent une aiguille énorme enfilée d’une solide cordelette — Une aiguille semblable à celles dont usent les matelassières. Il fait chaud et la sueur perle sur leurs fronts et tombe le long de leurs joues brunes. Le travail presse et il ne s’agit pas de se reposer sous prétexte qu’il fait chaud. Et puis, les sandaliers basques ont l’habitude d’affronter les rayons du soleil. Pour en avoir la forme et l’aspect général, la sandale basque ne pouvait être confondue avec cette chaussure qu’on nomme espadrille. La semelle de corde, le dessus de toile basque blanche ou rayée de vert, de rouge, de jaune, avait un je-ne-sais-quoi de plus distingué, de plus fin, que l’espadrille. Elle était plus solide aussi, puisque ces sandales devaient résister à de multiples fandangos et que le joueur de pelote devait assurer des rudes parties sans risque de voir son orteil crever toile et corde. Et c’est pour que cette chaussure légère qui permettait de courir, de bondir, comme le savent le faire les Basques, prenant bien le pied et épousant étroitement la cheville, que les joueurs de pelote et danseurs de fandango la commandaient sur mesure. N’allez pas croire que le prix de 3 à 6 francs la paire de sandales pouvait rendre riches les familles de sandaliers de cette époque.
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