Carte Postale Ancienne – Peinture de La maison sur le lac

Carte Postale Ancienne - La maison sur le lac

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Peinture de La maison sur le lac

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Je n’entends que le bruit de la rive et de l’eau,
Le chagrin résigné d’une source qui pleure
Ou d’un rocher qui verse une larme par heure,
Et le vague frisson des feuilles de bouleau.

Je ne sens pas le fleuve entraîner le bateau,
Mais c’est le bord fleuri qui passe, et je demeure. 
Et dans le flot profond que de mes yeux j’effleure,
Le ciel bleu renversé tremble comme un rideau.

On dirait que cette onde en sommeillant serpente,
Oscille et ne sait plus le côté de la pente . 
Une fleur qu’on y pose hésite à le choisir.

Et, comme cette fleur, tout ce que l’homme envie
Peut se venir poser sur le flot de ma vie
Sans désormais m’apprendre où penche mon désir.

René-François Sully Prudhomme.(1839-1907)

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Carte Postale Ancienne – la petite rivière

Carte Postale Ancienne - la petite rivière

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Carte Postale Ancienne – la petite rivière
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La petite rivière, bleue
Si peu que le ciel ait d’azur,
D’ici fait encore une lieue,
Puis verse au fleuve son flot pur.
Plus grande, elle serait moins douce,
Elle n’aurait pas la lenteur
Qui dans les herbes mène et pousse
Son cours délicat et chanteur.
Elle n’aurait pas de prairies
Plus vertes si près de la main,
Non plus que ces berges fleuries
Où marque à peine le chemin.
Ni le silence si paisible,
Ni parmi les plantes des eaux
L’étroit chenal presque invisible
Entre les joncs et les
roseaux.
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Carte Postale Ancienne la petite maison au bout du chemin

Carte-Postale-Ancienne-paysage

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Carte Postale Ancienne la petite maison au bout du chemin
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Un rêve de bonheur qui souvent m’accompagne,
C’est d’avoir un logis donnant sur la campagne,
Près des toits, tout au bout du faubourg prolongé,
Où je vivrais ainsi qu’un ouvrier rangé.
C’est là, me semble-t-il, qu’on ferait un bon livre.
En hiver, l’horizon des coteaux blancs de givre ;
En été, le grand ciel et l’air qui sent les bois ;
Et les rares amis, qui viendraient quelquefois
Pour me voir, de très loin, pourraient me reconnaître,
Jouant du flageolet, assis à ma fenêtre.
François Coppée ( 1842 -1908)
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Carte Postale Ancienne – Dans un tendre baiser

Carte-Postale-Ancienne-les-amoureux

Carte-Postale-Ancienne-les-amoureux

Dans un tendre baiser donnez moi votre coeur.
Et l’amour nous fera une vie de bonheur !
éditeur M.F Paris
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Cinquième et dernière cpa de cette série de 5 cartes postales des années 1900. Enfin le baiser sur la bouche… Et oui dans ces années 1900 il fallait au moins 5 cartes postales avant d’arriver au baiser… Aujourd’hui, très souvent 2 SMS suffissent.
Embrasse-moi, mon cœur, baise-moi, je t’en prie,
Presse-moi, serre-moi ! À ce coup je me meurs !
Mais ne me laisse pas en ces douces chaleurs :
Car c’est à cette fois que je te perds, ma vie.
Mon ami, je me meurs et mon âme assouvie
D’amour, de passions, de plaisirs, de douceurs,
S’enfuit, se perd, s’écoule et va loger ailleurs,
Car ce baiser larron me l’a vraiment ravie.
Je pâme ! Mon ami ! mon ami, je suis morte !
Hé ! ne me baisez plus, au moins de cette sorte.
C’est ta bouche, mon cœur, qui m’avance la mort.
Ôte-la donc, m’amour, ôte-la, je me pâme !
Ôte-la, mon ami, ôte-la, ma chère âme,
Ou me laisse mourir en ce plaisant effort !
Rémy Belleau.
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Un baiser – Le mien est trop profond pour ne durer qu’un jour

Carte Postale - Le mien est trop profond pour ne durer qu'un jour

Le baisé – Le mien est trop profond pour ne durer qu’un jour

Le mien est trop profond pour ne durer qu’un jour
éditeur MF Paris 
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Le mien est trop profond pour ne durer qu’un jour…Voici la quatrième carte de cette série de 5 cartes postales…
Ô lèvres, fleurs de sang qu’épanouit le rire,
Frais calice du souffle et rose du baiser,
Où, malgré moi, revient mon rêve se poser,
Si douces que les mots ne peuvent pas le dire.
Lèvres, coupes d’amour après qui l’on aspire,
Désireux de l’ivresse et craignant d’y puiser ;
Le buveur délicat a peur de vous briser,
Et lentement avec extase vous attire.
Je veux tarir ma soif à vos calices clairs ;
A votre humide bord irradié d’éclairs
Je boirai comme on boit à l’eau d’une fontaine.
Versez-moi la caresse, irritante douceur,
Ô lèvres ! souvenir, espérance lointaine,
Dont je veux mordre encore la fragile épaisseur !
Albert Mérat.
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