Bléneau Place des Châtaigniers à la belle époque

 

Un petit clin d’œil à une personne bien sympathique qui travaille à la mairie de Bléneau. Partons faire un petit tour place des châtaigniers à la belle époque avec cette carte postale que j’ai colorisée. En 1914, la ville compte 2007 habitants, le maire est M. Géant et son juge de paix M. Gonde. Je pourrais vous citer tous les nombreux commerçants et artisans de cette époque, comme par exemple les 4 boulangeries installées en ville, M. Beaujard, M. Desmargers, M. Gautard et la boulangerie coopérative. Les 4 boucheries de M. Dreffier, M. Guyard, M. Laury et M. Roy. Énumérer tous les noms de cette époque serait trop long et mériterait plusieurs cartes postales. Comme nous le constatons tous, plus les années passent et plus nos petites boutiques et nos magasins d’alimentation de nos villes et villages disparaissent et pour être un peu plus près de notre époque, je citerai quelques noms des commerçants et artisans des années 1960 et plus exactement en 1966. Bien sûr, on est loin du nombre de commerces des années 1900, mais en 1966 la ville de Bléneau est encore une ville très commerçante et animée. Pour acheter un beau rôti, c’est rue de Turenne à la boucherie de M. Bonnin, à la boucherie de M. Maubrou et chez M. Soupet. La charcuterie de la rue d’Orléans est l’affaire de M. Pourrain. Les bons gâteaux du dimanche rue de Dreux chez M. Désilles le pâtissier.
Le bon pain du boulanger M. Duverger, rue d’Orléans. Un coup de froid direction la rue de Dreux chez le docteur Di Palma ou à la pharmacie Marteau. Des clous, des vis à acheter, direction la quincaillerie de M. Perrignon. Une petite soif, direction, le café du commerce, le café des sports, le café de la poste, l’auberge du mail et tous les autres petits cafés vous attendent. L’épicerie tabac de M. Sauvagère; place du marché le salon de coiffure de M. Mathieu; l’hôtel du cheval blanc, l’hôtel de France ; le plombier, M. Mercier ; le peintre et vitrier M. Picq de la rue Hocquincourt; M. Poitevin le maçon; M. Renoir le vétérinaire. La liste est encore longue et mériterait un autre post.
En 1966, il existait aussi un collège d’enseignement général mixte, une dizaine d’années plus tard, un nouveau collège sera construit, le même qui aujourd’hui doit être démoli. Il faudra un jour que l’on m’explique comment des élus peuvent en 45 ans laisser des bâtiments se dégrader au point que l’on puisse envisager aujourd’hui une rénovation qui coûterait 6 ou 7 millions d’euros. On pourrait comprendre à la limite que ce bâtiment pour des raisons économiques ou pour l’Éducation nationale ne peut plus être un collège étant aujourd’hui déclaré vétuste. Mais si ce bâtiment, voué à une destruction qui va coûter plusieurs centaines de milliers d’euros, n’avait pas souffert d’un manque d’entretien par le passé par tous ces élus qui se sont succédés, il aurait pu servir à bien d’autres choses pour la ville, pour le département, pour des associations ou des logements..? 

On arrive à garder des monuments plusieurs siècles, mais 45 ans pour un collège était certainement trop compliqué ? Quel gâchis !

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