29 Juin 1936 – Les ouvriers de l’atelier en grève lèvent le poing

les grèves de 1936

29 Juin 1936 – Les ouvriers de l’atelier en grève lèvent le poing – Cliquez sur la carte pour l’agrandir et en voir tous les détails

Carte photo du 29 juin 1936 – Les ouvriers de l’atelier en grève lèvent le poing
dos séparé – non circulé

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Il ne m’a pas été facile de dater exactement cette carte photo, mais grâce à l’agrandissement du journal « l’humanité » tenu par deux des ouvriers de cet atelier, j’ai pu retrouver cette première page… la voici

Journal-de-L'humanite-du-29-juin-1936

Journal de L’humanité du 29-juin-1936

Voici ce que l’on pouvait lire en première page ce jour du 29 Juin 1936 sur l’humanité ( organe central du Parti Communiste) … Cinquante mille poitrines ont entonné le chant généreux de la « Marseillaise » et de « l’internationale » réconciliées. 

« Nous avons renouvelé la Fraternité populaire de 1789-92 » s’écriait hier, au gymnase Huygnens, devant tes délégués de 250.000 Français antifascistes, un radical du rang, Grosclaude. 

« Voici réconciliées la République et les traditions de la grande Révolution ! »
lançait, à la même heure ; devant la statue de Rouget de Lisle à Choisy, le ministre radical Pierre Cot. 

Voila donc affirmée encore la grande unité retrouvée de notre Histoire répondant aux mâles accents de la Liberté chérie. Et cette déclaration est faite devant une foule de peuple qui en atteste sur le champ la vérité, sous un soleil aussi chaud qu’à la fête de la Fédération, 146 ans plus tôt ! 
Là, sous les drapeaux tricolores et rouges, battaient du même rythme, aux éclats glorieux de la Marseillaise et aux accents fervents de l’Internationale, cinquante mille cœurs, celui de l’ouvrier communiste de cette banlieue – nouveau faubourg de l’ardent Paris – et celui du, sénateur Steeg, vétéran du parti radical.

De tous ceux qui ressentent l’orgueil des conquêtes humaines de la France dans le passé, de tous ceux qui veulent la prospérité, et l’honneur de notre pays laborieux de tous ceux veulent ‘union du peuple la réconciliation pour l’œuvre commune à laquelle tous aspirent – aucun ne pouvait croire déplacée sa présence dans cette masse d’hommes. Cette cohésion fraternelle et massive attestait que les délégués à Huyghens reflétaient bien la volonté et l’élan de la nation quand ils réclamaient l’organisation dans tout le pays, de larges comités de Front populaire, ouverts à tous, pour appuyer l’action gouvernementale et, permettre L’application du programme commun. Nous en sommes bien surs ; quand nos amis radicaux, quand nos frères socialistes, se sont trouvés avec nous confondus dans ces rangs profonds, d’une présente unité d’esprit; si -forte en dépit des justifications que chacun reste libre d’attendre de l’avenir pour ses conceptions, alors






 c’est bien en vain que les éternels diviseurs du peuple essaieront de disjoindre les bataillons de la vraie France.


Le Temps viendra encore comme hier suggérer aux radicaux que le Front Populaire c’est « la violation dé la liberté », « l’écrasement des classes moyennes ou la mise en doute de la sécurité nationale. Comme si les radicaux ne savaient pas que les hommes de l’heure H.„ les trusts des 200 familles et les agents du fascisme étranger représentent bien, eux ces périls que le Front’ Populaire seul peut combattre et vaincre !
Cette vérité, même les honnêtes gens trompés jusqu’ici par la démagogie, de certaines ligues, la reconnaissent aujourd’hui.
« Et de son socle, le capitaine à l’armée du Rhin lance, encore pour tous son
 brûlant appel à la levée en masse et à la 
fraternité pour les heures nouvelles, dignes des anciennes.
PL DARNAR.

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