C’est, un matin, tranquille à Charny.
La rue de l’Égalité s’éveille doucement, pavés encore humides, volets à demi ouverts.
Les femmes bavardent, les tabliers sentent la farine et le savon.
Les hommes, eux, ont déjà la main sur le vélo prêt pour aller travailler
Les enfants traînent au milieu, rieurs, les joues rouges, un peu curieux devant le photographe.
Personne ne sait encore qu’il vient de figer leur vie pour cent ans.
Depuis ce jour, leur regard traverse le temps.
Et dans le calme de la vieille carte postale, tout s’anime, on entend presque encore le bruit des sabots… Et le cœur du village battre.
