Courtenay Champ de Foire – Les Grands Ormes

 

la foire à Courtenay en 1900

Courtenay Champ de Foire – Les Grands Ormes

Courtenay était, au moyen-âge, une ville fortifiée et une petite place de guerre.
Elle avait une ceinture de remparts avec, de distance en distance, des portes qui y donnaient accès.
L’avenue des Ormes et le Champ de Foire étaient en bordure des courtines des murailles, mais ils n’étaient pas encore plantés.
Cette partie du boulevard à l’Ouest de la rue de la Porte-Neuve, faisait partie des jardins du Château.

Sous les grands ormes de Courtenay, vers 1900, c’est jour de foire.
Les bœufs et les vaches, alignés devant les arbres, sont attachés aux troncs ; les maquignons discutent, la casquette vissée sur la tête.
On négocie ferme, on pèse du regard, on hoche la tête : tout se fait à la parole donnée.
Les enfants, bien droits dans leurs habits du dimanche, tiennent fièrement un veau.
Un peu plus loin, sous une toile de fortune, on sert du vin ou du cidre, pendant que les hommes refont le monde.
L’air sent le foin, le cuir, la bouse et le crottin… un parfum d’autrefois.
Chaque bête, chaque visage raconte une vie de labeur et de fierté rurale.
Ici, la foire, c’est plus qu’un marché : c’est le cœur de Courtenay qui bat.
Les grands ormes, immobiles, gardent la mémoire de ces jours de rires, de trocs et de poignées de main.

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