Francaj Esperantistoj – Congrès de Lyon le 21 et 23 Avril 1911

Carte-Postale-Ancienne-Esperanto-Esperantistoj-Lyon

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1a  Nacia Kongreso de la Francaj Esperantistoj 
21-23 am Aprils  1911 à Lyon  – Ciam Antaûen
Jean Robert 1911
Dos séparé – Circulé à découvert le 22 avril 1911
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Je me rappelle qu’il y a environ 40 ans, j’ai assisté à une réunion sur l’espéranto. Impossible de me rappeler l’endroit exact où se passait cette assemblée de personnes parlant de l’avenir de cette langue, certainement vers la bastille…mais ou exactement ? Cette réunion était pourtant fort intéressante et j’avais commencé à apprendre cette langue qui pour moi à l’époque devait pouvoir être une langue internationale. Quarante ans plus tard c’est la cartophilie qui me rappelle ce moment qui était bien enfoui dans ma mémoire. 

C’est en 1898 que fut fondée la Société pour la Propagation de l’Espéranto. L’initiative venait de Louis de Beaufront, le premier en France à avoir assuré la diffusion de l’espéranto et qui fut certainement moins bien inspiré par la suite. C’est le brillant mathématicien Carlo Bourlet qui marque la vie et l’influence de l’association à ses débuts. L’association, devenue en 1903 la Société Française pour la Propagation de l’Espéranto pour bénéficier d’appuis officiels, organise en 1905 le premier Congrès Mondial d’Espéranto à Boulogne-sur-Mer (Universala Kongreso). Dès l’année suivante sont fondés à Paris, mais avec vocation internationale, le Centra Oficejo chargé entre autres de l’organisation de congrès annuels, le Comité linguistique, qui allait devenir l’Académie d’Espéranto et, à la suite du mécénat d’Hachette, plusieurs maisons d’édition, qui commencent à doter l’espéranto d’une riche culture littéraire, grâce à des traductions et des œuvres originales. L’association souffre alors de quelques querelles internes et subit les contrecoups de la « crise de l’ido ». Cependant, avec le nouveau président Théophile Cart depuis 1908, la création de la revue Franca Esperantisto et le congrès de Lyon en 1911, la SFPE continue à prospérer. Elle prépare le Congrès Mondial de Paris, qui devait être un événement grandiose. Mais la date de son inauguration coïncide avec celle de l’éclatement de la Première Guerre mondiale qui marque un frein pour la diffusion de l’espéranto. Entre les deux guerres, malgré l’échec de la proposition faite à la SDN de reconnaissance officielle de l’espéranto — échec imputable à l’attitude de la délégation française et de son ministre Léon Bérard, l’association renaît très vite et atteint une reconnaissance officielle dans plusieurs domaines. Elle se développe en particulier grâce à la radio et à l’autorisation d’enseigner la langue internationale dans les écoles. Les manifestations les plus brillantes sont l’organisation du Congrès Mondial de Paris en 1932 et l’organisation en 1937 d’une conférence internationale à Paris intitulée L’espéranto dans la vie moderne à laquelle participent plusieurs ministres. Pendant la Deuxième Guerre mondiale et l’occupation nazie, les dirigeants de l’association continuent à se réunir secrètement. Depuis 1945, le mouvement s’est reformé sous le sigle d’Union Française pour l’Espéranto (UFE), association qui, malgré l’absence de soutien officiel et la concurrence économique de l’anglais, a beaucoup contribué à développer la pratique de l’espéranto et à faire connaître les avantages d’une langue internationale neutre et apte à être utilisée en toutes circonstances, aussi bien par des hommes de lettres que par des politiques ou des scientifiques. On trouve alors UFE dans une commission pour nouer les premiers contacts avec l’UNESCO en 1952 et pour promouvoir l’édition de livres (Assimil, Marabout, Que sais-je, Grand dictionnaire français-espéranto, etc.).

Source: Esperanto – la langue équitable

 

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