Le Parc Monceau – Groupe denfants – La Colonnade

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Le Parc Monceau – Groupe d’enfants – la Colonnade

Le Parc Monceau – Groupe d’enfants – La Colonnade
Simi-Bromure A. Breger frères ( Déposé)
Dos séparé – non circulé 
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Le parc Monceau, ou mieux de Monceau, fut dessiné et planté par Philippe d’Orléans, en 1778. Carmontel, écrivain oublié, bien qu’agréable parfois, architecte amateur, aida le prince de ses conseils ; les grottes, les rochers, les cascades, les ruines, forent disséminés avec profusion, mais avec goût aussi, dans ce beau jardin, qui ne tarda pas à être désigné sous le nom de Folies de Chartres,
La Révolution en fit un lieu de divertissement public ; l’empereur Napoléon le donna à Cambacérès qui, trouvant l’entretien trop coûteux, ne le garda que peu d’années ; la Restauration en rendit la propriété à la famille

d’Orléans. Le roi Louis-Philippe affectionnait particulièrement le parc de Monceau; il y avait placé an jardinier émérite, le père Schoène, un type étonnant, fanatique de ses plantes, prêt à mourir pour son roi, mais incapable de se priver de fumer sa pipe en lui parlant.
En 1852, la propriété passa pour une moitié entre les mains de M. Pereire et pour l’autre entre celles de la ville de Paris. C’est de cette dernière qu’on a fait le jardin unique en son genre à Paris, que vous pouvez traverser à cheval ou en voiture, l’après-midi, pour vous rendre au bois; là aussi vous pouvez errer le matin, dans une solitude charmante, au milieu d’une flore luxueuse, dans des allées douces aux pas et favorables à la rêverie, à l’ombre des grands arbres, aux bords d’une gaie rivière, sur un pont dont la forme rappelle celle du Rialto de Venise, autour d’une colonnade, simulation de ruines que le lierre entoure, dans des grottes fraîches où l’on réussit pour la première fois à simuler des stalactites, dans un air pur, vivifiant, enfui qui vous permet de croire que la baguette d’une fée vous a soudain transporté à mille lieues du Paris bruyant.
Les quatre belles grilles d’entrée, monumentales et richement décorées, ont été dessinées par M. Davioud. La cascade, le rocher, la grotte, sont l’œuvre de M. Combaz.
Quant aux plantes exotiques, aux arbres rares, aux fleurs qui ornent le parc, il ne faut pas tenter d’en faire l’énumération ; charme indéfinissable pour les promeneurs, leur réunion est un objet de curiosité d’abord et d’ étonnement ensuite pour les botanistes. ( Les étapes d’un touriste en France, Paris, promenades dans les 20 arrondissements / 1890  Alexis Martin.)

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