Entrée de S.M. Sisowath Roi du Cambodge à Nancy le 6 Juillet 1906

carte postale Ancienne-Sisowath-roi du Cambodge-1906

carte postale Ancienne-Sisowath-roi du Cambodge-1906

Entrée de S.M. Sisowath à Nancy le 6 Juillet – Fêtes données à Nancy les 6 /7 et 8 juillet 1906  en l’honneur de S.M.  Sisowath Roi de Cambodge
Imprimerie Réunies, Nancy – Négatif de M.H. Bellieu
dos séparé – non circulé
§

Avant  de prendre cette première photo du roi du Cambodge à Nancy,  S.M. Sisowatha avait  quitté Paris de la Gare de l’Est, à midi vingt.
Au milieu du train deux wagons de luxe et un wagon-restaurant avaient été réservés
Pour le souverain, sa suite personnelle et les fonctionnaires qui l’accompagnent
Le premier, celui du roi, avait été transformé en salon, avec guéridon, canapé et fauteuils en soie brochée rouge. Des corbeilles de fleurs prises, le matin, dans les serres de la Ville de Paris, complétaient heureusement cette décoration.
Dans un salon plus petit, séparé de celui du roi par une porte vitrée, cinq fauteuils de cuir avaient été disposés pour les favorites.
Le second wagon, divisé en plusieurs compartiments reliés par un couloir, avait été retenu pour les personnes de la suite.
Précédé de M. Lebon, officier de paix, chargé du service d’ordre dans la gare, Sisowath, en « shampot » bleu, gilet ouvert, smoking et chapeau rond, est arrivé à midi dix sur le quai d’embarquement.
Après avoir répondu d’un large coup de chapeau aux salutations qui lui étaient adressées, le souverain s’installe dans son salon où viennent bientôt le rejoindre MM. Gautret, chef de la mission ; le docteur Hahn, le capitaine Chapuis, Muniler, administrateur des services civils de l’Indo-Chi-ne, puis les jeunes princes, ses fils, et les cinq favorites.
Comme de petites chattes peureuses, elles se blottissent sur les larges coussins des fauteuils et ne bougent plus. C’est à peine si, de temps en temps, l’une d’elles risque un œil jusqu’à à la hauteur de la vitre. D’ailleurs, dans le brouhaha du départ, il semble qu’on les ait complètement oubliées.
M. Paoli, qui se tient aux côtés du roi et s’informe de ce qu’il désire, donne des instructions, assigne à chacun sa place selon son grade et son rang. Le roi a faim. On lui apporte du thé, du lait et des petits pains, ce que voyant, ces demoiselles se sentent prises, elles aussi, d’une fringale subite. Une corbeille de croissants qu’on leur donne est vidée comme par enchantement.

 

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